Psychosomatique et psychanalyse
Quinze textes fondamentaux de l’École de Paris
Sous la direction de Marilia Aisenstein & Marina Papageorgiou
Préface de Gilbert Diatkine
Conçu comme une anthologie et avec un apparat scientifique indispensable (biographies, rappel historique sur le mouvement psychosomatique, etc.), cet ouvrage réunit les plus importants psychosomaticiens de l'École de Paris et propose des textes fondamentaux de : Marilia Aisenstein, Denise Braunschweig, Christian David, Christian Delourmel, Michel Fain, Pierre Marty, Michel de M'Uzan, Marina Papageorgiou, Catherine Parat, Benno Rosenberg, Claude Smadja, Gérard Szwec.
Psychosomatique et psychanalyse
- Parution le 21/11/2025
- 153 x 220 mm, dos carré collé, 240 p.
- Glossaire, index
- EAN 9782490350742
En 1952, dans son article sur « Les difficultés narcissiques de l’observateur devant le problème psychosomatique », Pierre Marty postule la capacité humaine de s’autodétruire « de façon pratique, effective », à savoir au moyen des affections et des maladies physiques. Introduisant une pensée révolutionnaire dans le champ des relations corps-esprit, cette hypothèse marque une rupture non pas avec la psychanalyse mais avec toutes les approches psychosomatiques qui l’ont précédée. Rigoureux, le corpus théorique de l’École de Paris est un édifice d’une extrême cohérence. S’il est aujourd’hui fort connu et enseigné dans le monde, il n’est pas certain que sa complexité soit toujours pleinement saisie.
À la différence de l’École de Chicago et des thèses de Franz Alexander, le modèle français récuse l’idée d’un parallélisme entre certains profils de personnalités et des maladies spécifiques. Présentant le symptôme comme une probable trace du non-symbolisé, il réfute aussi toute idée d’une généralisation de la symbolisation. Ancré dans la métapsychologie freudienne et fondé sur l’économie des mouvements de la libido et sur le conflit psychique, il aborde la maladie principalement autour de trois axes : l’idée d’une énergie commune aux fonctions psychiques et somatiques ; l’hypothèse d’une insuffisance des mécanismes névrotiques et de la faiblesse des défenses du moi ; enfin, la notion de « défenses somatiques » qui, en cas de surcharge de l’appareil psychique, pourraient suppléer aux insuffisances de la mentalisation.En réunissant quinze textes fondateurs de l’École de Paris, ce volume nous offre une vision panoramique d’un demi-siècle de dialogue entre la psychanalyse et la psychosomatique sur les souffrances du corps et les spécificités de leur traitement.
Marilia Aisenstein (1946-2025) était philosophe de formation et psychanalyste formateur de la Société hellénique de psychanalyse et de la Société psychanalytique de Paris dont elle a été présidente ; elle s’est essentiellement impliquée dans l’Association internationale, où elle a été représentante de l’Europe et présidente du comité des Nouveaux Groupes. Elle a travaillé pendant près de trente ans à l’Institut de psychosomatique de Paris.
Auteur de nombreux travaux en français, anglais et grec, elle a reçu le Prix Bouvet en 1992. Elle a fait paraître chez Ithaque, Désir, douleur, pensée. Masochisme originaire et théorie psychanalytique, traduits en grec, espagnol, roumain et anglais.
Marina Papageorgiou est psychologue, psychanalyste, membre de la SPP, psychosomaticienne, membre formateur IPSO-Paris. Elle a dirigé la Revue française de psychosomatique, et collabore assidûment à la Revue française de psychanalyse, où elle a publié d'innombrables articles
